Balades En Normandie

Saint-Pierre-des-Fleurs 2

Randonnée de 9 km au départ de St-Pierre-des-Fleurs (27) – Boucle de St-Pierre-des-Fleurs à la Saussaye

Nous sommes dans le pays du Roumois, au sud d’Elbeuf, pour une petite randonnée beaucoup plus variée qu’on ne l’imaginait.

Nous partons de la mairie de Saint-Pierre-des-Fleurs et prenons la direction de la Saussaye et de son étonnante collégiale fondée par le baron d’Elbeuf au XIVe siècle, et dédiée au roi Saint-Louis. Nous franchissons la porte des anciens murs de la collégiale pour entrer en forêt d’Elbeuf. Nous revenons ensuite à St-Pierre en passant devant l’auberge du Manoir des Saules.

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Collégiale et église Saint-Louis de la Saussaye

En 1317, Guillaume d’Harcourt, baron d’Elbeuf, grand queu de France, établit un chapitre séculier dans l’un de ses fiefs, La-Saussaye, paroisse de Saint-Martin-La-Corneille, en une chapelle dédiée au saint roi Louis qu’il a commencé à faire construire dix ans plus tôt. Les treize chanoines devront tous être prêtres, parmi eux siègent un doyen et un chantre tous deux élus par les chanoines. Les possessions sont considérables, principalement des rentes sur des moulins mais aussi des terres. Chaque prébende assure un revenu de 30 livres, le doyen a en plus 20 livres et le chantre 10. L’église est située dans un enclos où se rassemblent les maisons canoniales, dont la plus grande, celle du doyen, datant du XVe siècle, était encore debout à la fin du XIXe siècle, espace que le roi exempte en 1318 de toute juridiction temporelle et qui comporte aussi une grande cour avec un puits et un cimetière. En 1319, le fondateur accorde au chapitre, en sa communauté comme en chacun de ses membres, la pleine franchise de tous droits dans toutes ses seigneuries. En 1323, Guillaume et sa femme Blanche d’Avaugour ajoutent encore au patrimoine de ce collège une rente de 200 livres sur la Vicomté de l’Eau à Rouen, c’est-à-dire sur les prélèvements qui affectent toutes les activités liées à la Seine en cette ville. Après la mort de Guillaume en 1327, Blanche donne 1000 livres pour parfaire la construction de l’église, autant pour acquérir des ornements et 7000 livres pour constituer une nouvelle rente au profit des chanoines, tous dons que le roi ratifie l’année suivante. Cette année-là, les chanoines fondent deux chapellenies perpétuelles au service de la collégiale. La paroisse Saint-Martin-La Corneille, dont Guillaume d’Harcourt avait le patronage, est unie dès le départ au décanat de la collégiale, mais le doyen n’exerce la cure d’âmes que sur l’enclos, le château et leurs habitants, les autres paroissiens étant desservis par un vicaire perpétuel qu’il doit désigner. Marie d’Harcourt, épouse d’Antoine de Lorraine-Vaudémont, donne plus tard deux patronages d’église, Saint-Pierre du Bosc-Roger en 1459 et Saint-Taurin d’Hectomare en 1474. René II, duc de Lorraine (1473-1508), fonde quatre enfants de choeur. Claude de Lorraine, seigneur du lieu de 1508 à 1550, supprime la treizième prébende. Le chapitre, dont les maisons d’Harcourt puis de Lorraine ont toujours détenu le patronage, disparaît le 7 janvier 1791, mais le bâtiment, devenu église paroissiale, est toujours en élévation, après des reconstructions cependant

Vincent Tabbagh, « Fiche de la collégiale Saint-Louis de La Saussaye », Collégiales – Base des collégiales séculières de France (816-1563)

Description architecturale
L’église Saint-Louis de la Saussaye et son cimetière, entourés par un enclos paroissial sont situés au sein de la ville. Elle fait partie d’une collégiale.

Plan :
L’édifice est orienté et suit un plan en croit latine avec faux transept et chevet plat.

Élévation extérieure :
La façade occidentale de l’église est précédée d’un petit porche avec toiture à double pans et voute en berceau reposant sur des piliers de style gothique flamboyant. Il couvre un portail avec une voûte en forme d’arc brisé. Le mur pignon comprend un autre niveau d’élévation constitué d’une lancette avec arc brisé surmonté de deux minces ouvertures rectangulaires. La façade est flanquée d’une tour-clocher de base carrée épaulée par deux contreforts pour chacune de ses faces et comprenant trois nivaux d’élévation. Le premier est percé d’une mince ouverture rectangulaire sur sa face Est et le troisième est ouvert de deux baies avec arc brisé comportant dix abats-son sur chacune de ses faces avec en plus une horloge les surmontant pour sa face Ouest. Les quatre coins sont ornés d’une gargouille au niveau de la toiture en pavillon surmontée d’une croix en fer forgée.

Le bras sud du transept est ouvert de deux baies avec arc brisé sur ses façades latérales et d’une grand baies brisée à meneau avec décorations de lancettes sur son mur pignon. Le mur gouttereau sud est ouvert de baies avec arc brisé. Le chevet plat est orné de deux baies avec arc brisé séparées par des contreforts au niveau de sa face latérale sud et d’une baie immense avec arc brisé et meneau comportant un décors de douze lancettes superposées surmontées par huit quadrilobes de tailles différentes. Il est flanqué sur sa face nord par un édifice de plan carré soutenu par deux contreforts sur chacune de ses faces ouvertes par une baie avec arc brisé et comprenant une porte sur sa face nord.

La toiture est à double pans pour l’ensemble de l’édifice.

Epoque et styles
XIXème
Principales étapes de construction
L’église fut construite entre 1307 et 1317 et fut détruite par le feu à deux reprises le 30 aout 1553 et et le 31 aout 1875. Elle fut reconstruite dans son intégralité en 1879.

Histoire et dates importantes
La Collégiale devenue église paroissiale a été construite sur le reste de la chapelle familiale des Harcourt. Treize chanoines occupaient le cloître et logeaient dans les petites maisons situées autour de la collégiale, ils furent chassés à la Révolution. Vers 1563 les chanoines firent murer les portes et enclore l’enceinte pour se protéger des « brigands de nuit » et des ligueurs protestants. Le 22 novembre 1793, RICALTE (doyen des chanoines nommé maire) fit ouvrir les tombeaux des seigneurs d’Elbeuf inhumés dans la collégiale, le plomb des cercueils et une partie de celui de la toiture de l’église furent envoyés au chef lieu qui était Louviers, où on en fit des balles. Les cloches démontées également servirent à fondre les canons. Le 22 janvier 1808 la commune de La Saussaye fut supprimée, son territoire était rattaché à celui de St Martin la Corneille, l’église St Louis devint le lieu du culte.

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